2025 L’année où nous avons presque tout arrêté
Dec 16, 2025
Salut,
J’espère que vous allez bien. Nous sommes dimanche après-midi et je travaille au studio avec Ben et Sef ! Pendant qu’ils sont en train de « nettoyer les pistes » de tout ce que nous avons enregistré hier et aujourd’hui, j’ai eu envie de saisir l’ambiance et l’esprit de cette pièce incroyable pour vous partager ce qui s’est passé dans notre monde la semaine dernière.
Pour moi, et pour toute l’équipe, les semaines de sortie de nouvelle musique sont toujours extrêmement intenses, à tous les niveaux possibles. Un mélange poétique de stress, d’anxiété, d’excitation, d’énormément de travail et de défis partagés, afin de s’assurer que rien n’a été oublié.
Mais quelle semaine…! Probablement ma préférée de l’année :)
C’est la toute première fois que nous atteignons le seuil de sold out au sein du Club durant la fenêtre de 48 heures de prévente. L’idée derrière la sortie de City On Fire était de célébrer cette chose magnifique que nous appelons « nous ». Atteindre cet objectif dont nous rêvions depuis si longtemps a donné lieu à une véritable célébration au HQ depuis vendredi 10 h !
En d’autres mots… merci infiniment !!!!!
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🎧 Ce que j’écoute
Postcards - Ripe (Ruptured Records)
Cet album est sorti le 28 mars dernier et m’accompagne depuis. Nous avons eu la chance de partager la scène à quelques reprises avec ces personnes absolument inspirantes, et elles sont aussi humaines, bienveillantes et extraordinaires que leur musique.
Le groupe vient de Beyrouth, au Liban, et comme vous pouvez l’imaginer, leur réalité est tout sauf simple. Ils doivent faire preuve d’une créativité et d’un engagement constants, les uns envers les autres, envers leur art et leur projet, simplement pour se réunir, répéter, enregistrer, et plus encore lorsqu’il est question de tourner.
Leur histoire, leur humanité et leur musique nous ont profondément marqués. J’espère sincèrement que vous aimerez cette découverte.
📖 Lecture qui me fait réfléchir
Alex Henry Foster — Bocholt: The End Is Beginning… I’m Shining Now (lire ici)
(Partagé le 4 décembre)
Pour moi, cette entrée de Substack dépasse toutes les réflexions partagées cette année. Elle marque un véritable seuil, réel et profondément humain. Après une année passée à confronter le poids des années qui nous ont semblé perdues, les souvenirs, la fragilité et la résilience, ce texte arrive comme un moment d’illumination calme et puissante, celui où quelque chose d’essentiel se libère enfin dans le parcours d’Alex.
Tout au long de l’année, Alex a écrit pour se rapprocher de la liberté, déconstruisant des peurs héritées, revisitant de vieux récits, apprenant à habiter le présent sans cette armure devenue rouillée avec le temps, au cœur de tempêtes incessantes et de ce qui semblait être des hivers éternels. Bocholt capture cet instant fragile où l’endurance face à l’impossible laisse place à l’acceptation, lorsque la survie se transforme en rayonnement.
Ce texte n’est pas une fermeture, mais une permission, la permission de recommencer sans effacer ce qui a précédé, tout en étant fier du chemin parcouru.
Il me touche profondément parce qu’il ne célèbre pas seulement l’arrivée, mais le devenir. Il nous rappelle que la liberté n’est pas une destination, mais un mode de vie, enraciné dans l’honnêteté, la foi et le courage de laisser la lumière coexister avec les cicatrices profondes qui nous ont définis trop longtemps.
Lorsque, en 2020, Alex a intitulé la pièce d’ouverture de Windows in the Sky “The Beginning Is the End”, cela ressemblait à une prophétie silencieuse, une phrase écrite avant même de pouvoir être pleinement vécue. À l’époque, elle parlait de survie, de se tenir au bord de quelque chose d’indéfini, d’apprendre à respirer sous le poids de ce qui avait déjà été perdu.
C’est pourquoi Bocholt est si important : il complète le cercle amorcé avec Windows in the Sky. Il nous montre que devenir libre ne consiste pas à fuir la douleur, mais à la traverser suffisamment longtemps pour que le sens puisse émerger. En ce sens, Alex nous offre bien plus que des mots : il nous invite à reconnaître nos propres seuils et à faire confiance au fait que, même à la fin de quelque chose, un commencement est déjà en train de briller.
🎧 Le podcast que j’ai préféré cette année
Transmissions - Aquarium Drunkard
J’aime commencer mes journées en courant, accompagné d’un podcast, et celui-ci m’a suivi dans les rues de tant de villes à travers le monde cette année. Le choix n’a pas été facile, mais sachant à quel point ce Club est une communauté profondément musicale, il me semblait essentiel de partager l’une de mes grandes sources d’inspiration.
📸 Ma photo de l'année

Alex et moi, au bureau de son management à New York, 15 avril
2025 a été une année extrêmement puissante à tant de niveaux personnel, artistique, professionnel, mais surtout culturel pour notre groupe et notre label. Il y a clairement un avant et un après cette photo. Voyager à New York pour passer quelques jours avec l’équipe de management d’Alex a littéralement tout changé. Nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui sans ces personnes incroyables.
Cette image restera gravée en moi pour toujours. Elle représente parfaitement ce que signifie vivre intentionnellement.
Comme Alex l’écrivait alors sur Facebook :
Avoir trouvé les miens, comme je suis heureux de pouvoir le dire depuis ma rencontre avec mes managers, a été aussi libérateur qu’épanouissant. Savoir que j’appartiens au-delà des murs abrupts de mon isolement auto-imposé est un sentiment émancipateur profondément significatif pour moi… C’est un processus en constante évolution.
💬 Partagé dans le Chat des Long Shadows cette semaine
La singularité, la beauté, l’âme communautaire et profondément humaine de Tanger, alors qu’Alex est de retour là où ce parcours artistique et personnel a commencé en 2016.
Nous avons commencé 2025 à Tanger, et à l’approche de la fin de l’année, lire les messages d’Alex décrivant la joie, l’excitation et les retrouvailles dans le quartier, après quelques mois qui ont semblé durer des années, est profondément touchant.
Alex se trouve aujourd’hui dans un espace complètement différent, dans son cœur comme dans son esprit, et cela illumine ces rencontres d’une justesse incroyable. On le ressent presque comme si nous étions sur place.
Vous savez aussi que nous avons notre groupe « 10 000 pas par jour », et lorsqu’Alex sort marcher, il s’arrête sans cesse pour saluer des amis. Comme beaucoup portent les mêmes prénoms, Mohammed, Yassine, Ayoub, Hassan ils ont maintenant tous des surnoms affectueux :
le vendeur d’épices à moustache, le vendeur d’épices sans moustache, le vendeur de vêtements à voix grave, celui à voix aiguë, le grand agent de sécurité de l’El Minzah, celui de taille normale, celui à moustache… et ainsi de suite :)
Plusieurs nouveaux chiens ont aussi rejoint la « famille canine » d’Alex. Il adore les promener, les nourrir, les caresser et, bien sûr, leur donner des noms : le Boucher de Nantes (toujours posté devant la boucherie), Blanche, Jappy… et bien d’autres.
Lire tout cela est d’une paix, d’une beauté et d’une inspiration incroyables. Alex est chez lui, léger, aligné, et profondément curieux de voir comment Tanger influencera l’écriture et les paroles du prochain album.
Il me reste encore une missive à vous envoyer la semaine prochaine, ma 50e cette année, après quoi je prendrai deux semaines de repos avant de revenir en force à la mi-janvier.
Votre opérateur en chef et ami,
Jeff
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