🇲🇦 Semaine #7 à Tanger — La toute dernière…
Aug 05, 2025
Salut,
J’espère que tu vas bien ! C’est dimanche soir et je suis dans mon bureau après ce qui fut une si belle journée ! L’ambiance est tout simplement incroyable ici au studio Fajar Soul Dweller, alors que nous entamons les derniers jours de notre séjour à Tanger.
Je suis tellement heureux de pouvoir partager avec vous ce que la semaine dernière nous a apporté ! Voici 5 choses qui m’ont inspiré et qui ont inspiré chacun de nous à leur manière.
La vie a tant de choses magnifiques à nous faire découvrir, partager et construire.
Mais avant, voici la/le vidéo hebdomadaire où je parcours et traduis toutes les publications récentes d'Alex sur Substack.
🎧 Ce que j’écoute
L’album Forward de l’un de mes duos préférés : The Swell Season !
Leur film et bande originale de 2007 ont littéralement changé ma vie. Ce fut un ouvrage initiatique qui m’a grandement ouvert les yeux, et qui m’a accompagné à travers différentes saisons de ma vie grâce à son approche brute et la manière de chanter très émotionnelle et passionnée de Glen Hansard.
J’ai été tellement heureux d’apprendre qu’ils s’étaient retrouvés après ce qui m’a semblé être une éternité ! J’avais hâte d’écouter ce nouvel album et il est tout simplement fabuleux.
J’ai eu la chance de croiser Glen et d’avoir une conversation inoubliable avec lui alors que je me rendais aux toilettes après l’un de ses concerts à Austin, Texas. J’ai eu du mal à croire qu’il était là , à discuter tranquillement avec les gens.
J’ai pu lui dire à quel point son travail comptait pour moi, à quel point c’était essentiel qu’il continue, alors qu’il lançait tout juste son album solo Rhythm and Repose en 2012.
Un moment que je n’oublierai jamais ! No Music No Life !
📖 Lecture qui me fait réfléchir
Alors que je termine presque le livre Blackstar Theory sur l’œuvre ultime de Bowie, un passage m’a profondément touché ; celui sur la chanson Lazarus et sa vision de la vie, de la mort, de l’après-vie, comparée à celle de la poétesse Sylvia Plath, qui s’est tragiquement suicidée à l’âge de 30 ans.
Lazarus est une méditation obsédante sur la vie, la mort et la transcendance. Sortie quelques jours avant sa mort, la chanson donne la parole à une voix d’outre-tombe qui accueille la mortalité comme un acte final de transformation. En évoquant le Lazare biblique, Bowie suggère une résurrection pas seulement spirituelle, mais à travers l’art lui-même. La mort devient un passage, non une fin. Je trouve cela incroyablement beau et inspirant.
L’auteure compare cette version de Lazarus avec l’oeuvre de la poétesse Sylvia Plath qui explorait des thèmes similaires dans son poème Lady Lazarus, où elle confronte la mort comme une expérience à la fois personnelle et théâtrale. Mais contrairement à l’adieu apaisé de Bowie, la résurrection de Plath est furieuse et provocante. Elle transforme la douleur en force, se moquant de ceux qui la voient renaître encore et encore.
Les deux artistes voient la mort comme une transformation, une révélation. À travers leur art, ils nous montrent que même dans la mort, le moi peut renaître dans l’art, dans la mémoire, dans le mythe.
Pour Bowie comme pour Plath, l’art est la résurrection ultime. Par la musique ou la poésie, ils s’inscrivent dans l’éternité. Bowie a orchestré son dernier album Blackstar comme un rituel de mort, un adieu en forme d’offrande. Plath, même dans le désespoir, a fait de sa chute émotionnelle une poésie mythique.
Leur travail me rappelle que, même si l’on ne peut échapper à la mort, on peut en transformer le sens. Ainsi, Lazarus n’est pas qu’une chanson. Lady Lazarus n’est pas qu’un poème. Ce sont des déclarations puissantes : nous vivons au-delà du corps par la voix, par le feu, par l’art.
🎧 Le podcast que j’ai préféré cette semaine
J’ai écouté le podcast The Joe Rogan Experience, dans lequel il reçoit l’incroyable Shaka Senghor, qui a passé 19 ans en prison pour meurtre, avant de décider de transformer sa vie grâce à la lecture et à l’écriture. Il est aujourd’hui un auteur, conférencier, entrepreneur et expert en résilience reconnu à travers le monde.
J’adore échanger avec les gens sur leur parcours de vie, sur les décisions qui en entraînent d’autres. Au fil des années, j’ai réalisé que très peu de gens prennent vraiment la pleine responsabilité de leur vie. Beaucoup ont plus d’excuses que de raisons d’agir, pour justifier pourquoi la vie serait plus dure pour eux que pour les autres, et pourquoi ils n’ont jamais réalisé leurs rêves les plus fous. Et ça me rend toujours un peu triste.
Mon père était comme ci, ma mère comme ça, je suis timide, j’ai peur, si seulement j’avais eu des opportunités, mon enfance, pas le temps, trop dur, trop de stress… etc.
Sur son site :
Depuis sa sortie en 2010, Shaka accompagne des individus et des organisations pour briser leurs prisons émotionnelles et psychologiques invisibles, en transformant la résilience en pratique concrète.
Il a inspiré des leaders de grandes entreprises comme Apple, Google, Meta, Airbnb, Clio, Andreessen Horowitz et plus encore. Son livre Writing My Wrongs est devenu un best-seller du New York Times, suivi par Letters to the Sons of Society, deux fois best-seller Porchlight.
Un podcast à écouter absolument.
📸 Ma photo de la semaine
Il y a exactement 9 ans aujourd’hui, alors que j’écris ces lignes, Alex arrivait à Tanger pour ce qui devait être un séjour de deux semaines à peine. Ce voyage a littéralement tout changé pour lui, pour moi, et bien sûr pour nous tous !
Samedi dernier, nous avons invité au studio Fajar Soul Dweller toutes les personnes qui ont eu un impact majeur dans sa vie à l’occasion de cet anniversaire si significatif.
Je ne veux pas trop en dire, car je suis certain qu’Alex fera quelque chose de spécial sur Substack à ce sujet. Mais je tenais à immortaliser ces âmes incroyables qui, il y a 9 ans, ont simplement décidé de l’inviter pour une petite conversation… qui a tout changé, à tous les niveaux possibles.
Éternellement reconnaissant à vous, notre famille Tanjawie.

💬 Partagé dans le Chat des Long Shadows cette semaine
Depuis le départ d’Hugolin vendredi dernier pour la Belgique, notre discussion a été remplie d’échanges magnifiques, à la suite du message qu’il a envoyé à Alex pour le remercier de cette opportunité, qu’il a vécue comme un rêve devenu réalité.
Je ne partagerai qu’un court extrait, car c’était très émouvant :
Salut Alex ! Je ne te remercierai jamais assez ! Tu es tellement dévoué aux autres, et bien sûr à moi aussi ! J’ai tellement appris au cours de ces dernières semaines, et c’est exactement la personne que j’aimerais devenir..! Il y a plein de montagnes devant moi, mais j’ai appris avec vous tous que le chemin pour les gravir est plus important encore que la destination finale.
Évidemment, nous avons tous répondu avec énormément d’amour et d’encouragements pour l’aider à continuer de progresser sur tous les plans.
Pour ma part, j’ai beaucoup appris à travers l’accueil de ce jeune homme chez nous, en travaillant sur de nouvelles musiques, en me libérant d’un long chemin marqué par des tentatives de créer des amitiés avec des personnes qui, au fond, ne l’ont jamais voulu.
Je n’ai jamais été un grand adepte d’inviter les gens dans notre intimité l’histoire m’a appris, jusqu’ici du moins, à quel point cela pouvait être dangereux, et comment certains ont utilisé cela contre nous, à plusieurs reprises.
Tout a changé après cette conversation avec Alex sur le toit du studio, il y a quelques semaines, dont il vous a parlé dans son Substack.
Je peux maintenant dire la même chose qu’Hugolin : je vois tellement de grandes montagnes devant moi, mais avançons… continuons d’avancer, même si je tombe 10 000 fois par jour...! L’amitié est ce qui compte le plus, car c’est elle qui rend tout possible.
Quel voyage… La plus belle expérience à Tanger jusqu’à présent !
Soyons bons les uns envers les autres.
Ton opérateur en chef et ami,
Jeff
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